DEO SVCELO SILVANO : au dieu SUCELLUS SILVAIN

Bronze de Sucellus
Bronze de Sucellus, représenté en homme mûr barbu, au visage bénévole. Ses vêtements sont simples ; il porte ici une peau de lion, comme Hercule, soulignant son rôle comme protecteur des campagnes.
(British Museum)

Sucellus Silvain est un dieu humble. C’est surtout un dieu des paysans et des esclaves, des gens qui n’ont ni l’argent ni le prestige pour lui offrir de magnifiques monuments.[1] Par conséquent, son importance, comme celles de Vénus, des Déesses-Mères ou d’Épona, dépasse de beaucoup le nombre d’inscriptions ou de temples qui lui sont dédiés. Il protège les régions aux marges de la société — les bois, les lieux sauvages — mais aussi les champs et les vignobles. On trouve beaucoup d’inscriptions en son honneur près des mines et des carrières.[2] Il garantit, en somme, la protection et la prospérité des ouvriers.

Avant d’entrer dans plus de détails, il faut reconnaître la complexité du sujet. Le Silvain gaulois est né de la fusion de deux dieux originellement distincts : le Silvain italien, et le Sucellus celtique. On trouve les deux noms réunis dans une inscription à Worms[3] ; dans le Midi, on utilise presque exclusivement le nom Silvain ; ailleurs, soit les deux noms coexistent, soit le dieu est quasiment absent. Il faut d’abord introduire un peu le Silvain italien. Après, on parlera des Sucellus et Silvain gaulois.

Le Silvain d’Italie

« fortuné... celui qui connaît les dieux champêtres, / et Pan, et le vieux Silvain, et les Nymphes sœurs ! »
        —Virgile[4]

En Italie, Silvain protège les forêts sauvages et les champs. Il préside notamment aux limites des propriétés ; il était à la tête d’une foule de silvains locaux, au nombre de trois pour chaque propriété (le silvain domestique, le silvain des prés, le silvain des limites).[5] Il prend soin des troupeaux, garantissant leur fécondité et les protégeant contre les loups[6] ; en raison de ça, Silvain porte souvent une peau de loup. La fonction de Silvain étant assez semblable à celle du Mars italien, protecteur des champs, Caton l’Ancien l’invoque même comme Mars Silvain.

Les attributs principaux de Silvain sont la faucille, la branche d’arbre, le chien, et parfois les fruits, emblèmes du bien-être campagnard domestique. Outre sa peau de loup, Silvain est souvent vêtu d’une simple tunique paysanne, s’il n’est pas nu.[7]

L’arbre de Silvain est soit le pin, soit le cyprès. Selon le fable, Silvain était amoureux d’un jeune du nom de Cyparissus. À ce dernier appartenait une belle biche beaucoup aimé par le jeune. Un jour par accident, Silvain a tué cette biche. Cyparissus était accablé de douleurs et à la fin est devenu un cyprès.[8]

Silvain est tombé amoureux de Pomone, selon les poètes ; elle l’a rejeté grâce à son âge avancée et à sa propre détermination de rester célibataire. (Pourtant, Vertumne allait enfin réussir à l’épouser.)[9]

Les allusions littéraires associent Silvain à Faunus et/ou à Pan. Selon Peter F. Dorcey, c’est Faunus qui est le dieu campagnard connu des élites, et c’est donc à Faunus qu’elles font référence dans les poésies (en l’identifiant parfois au Pan grec), mais elles n’offrent guère de culte à Faunus. Cependant, Faunus se distingue de Silvain dans plusieurs aspects importants, selon Dorcey : Faunus peut induire les gens à la panique, il agresse les nymphes et emblématise la violence sexuelle ; d’ailleurs, il est doué de pouvoirs prophétiques et préside à la musique campagnarde. Pan partage tous ces caractéristiques-ci ; en outre, il est représenté avec les cornes et les pattes d’un bouc. Silvain, cependant, préserve toujours son caractère bénéfique ; il entame des relations des plus harmonieuses avec son entourage de nymphes, qui s’appellent même les « Silvaines » (Siluanae).[10] Ces dernières sont particulièrement populaires auprès des femmes.[11]

Pour Dorcey, les dieux romains auxquels Silvain se ressemble le plus, ce sont plutôt les lares. Les deux espèces divines, lares et silvains, protègent le foyer ; on invoque Silvain souvent sous le nom de « Silvain domestique » ; les temples de Silvain sont même en forme de lararium.[12] Ovide classifie les « silvains de la colline » parmi les numina campagnards, les nymphes, les faunes et les satyres. Jupiter aurait jugé que ces êtres (appelés par Ovide semidei et ailleurs semones) n’étaient pas dignes d’habiter les cieux mais devait régner paisiblement sur terre.[13] (En fait, ces dieux terriens ne sont là en raison d’aucun défaut. Ils ont procédé des célestes pour la simple raison que nul matériel, y compris la terre, ne peut repousser l’énergie génératrice et providentielle des divinités transcendantes. Par conséquent, le monde entier est plein de dieux.)

Depuis l’Italie, le culte de Silvain s’est répandu dans les autres provinces latinophones de l’Empire. Il trouva un accueil particulièrement chaleureux dans les provinces de Pannonie, de Dalmatie et de Dacie (situées aux Balkans et au nord de cette péninsule). Après Rome, ses plus grands lieux de culte seraient même Aquincum (l’actuel Budapest) et Carnuntum (situé entre les villes actuelles de Bratislava et de Vienne en Autriche).[14]

Le porc est une victime qu’on sacrifiait à Silvain, mais on lui offrait également une variété de nourritures et de liquides : du lait, des viandes, du sang de mouton, du vin, des grains,[15] des raisins, etc.

Siluanus nemausicus
Relief du Silvain gaulois sur un autel nîmois. Le dieu porte son maillet et son olla distinctifs. Un chien se trouve à son côté.
(Musée archéologique de Nîmes)

Sucellus

En Gaule se trouve un dieu dont l’iconographie est assez distinct de celle de son homologue italien. Au lieu d’une branche de pin ou de cyprès, le dieu porte un grand maillet ou un marteau. À l’autre main il porte normalement une sorte de grand bol ou de petit pot (appelé une olla). Pourtant, les deux dieux présentent plusieurs points en commun : les deux sont barbus, mûrs et entourés de symboles de la prospérité.

Le maillet est l’attribut distinctif de Sucellus (et, comme on verra, du Silvain méridional). On a même rapproché son nom à une racine celtique qui signifierait « le bon frappeur » (le préfixe su- celtique est à l’origine le même que le eu- grec). Et alors, qu’est-ce que Sucellus frappe ? À quoi sert ce maillet énorme ? On a suggéré qu’il symbolise les clôtures (n’oublions pas que Silvain protège les limites) que l’on fixe aux coups de maillet[16]... ou qu’il évoque l’action productive ou constructive en général... ou bien qu’il incarne la force brutale comme le marteau de Thor... ou enfin que les coups de maillet représentent les coups de tonnerre ou éventuellement des tremblements de terre.

Mais le maillet est loin d’être le seul attribut du dieu. Il porte très souvent aussi un petit chaudron ou pot rond (une olla) de la main droite. L’olla est utilisée pour la cuisine et le stockage des nourritures, mais également comme une urne funéraire. Elle peut ainsi indiquer soit l’abondance gastronomique, soit une fonction infernale. P.-M. Duval remarque d’ailleurs une affinité entre Sucellus et Dis Pater,[17] le dieu des enfers dont les Celtes se vantaient d’être les descendants.[18] (Les érudits ont parfois identifié Dis Pater à Sucellus, mais aussi à Cernunnos : voilà un de plusieurs points de comparaison entre les deux. On y revient infra.)

Sucellus peut également se servir d’autres outils : une serpe, une faucille, même une massue. Au lieu d’une olla, ou avec elle, on peut trouver des tonneaux (à vin ?), des amphores et des bourses.[19] Est-ce que le dieu usurpe les fonctions de Liber Pater (Bacchus, dieu viticole par excellence) ou de Mercure (dieu à la bourse) ? Eh bien, rappelons-nous que la fonction propre de Silvain inclut déjà des aspects de la fécondité naturelle et la protection des champs. Il semble s’être un peu spécialisé chez les Éduens et leurs voisins afin de protéger les vignobles qui étaient si importants dans la région (la future Bourgogne).

En fait, un dieu apparenté peut même apparaître dans la même région sans maillet. Il porte selon le cas un gobelet, une olla, un tonneau, une bourse, une amphore, une corne d’abondance, une patère... autant, en somme, de symboles de la prospérité matérielle — et surtout de la prospérité viticole.[19]

À part des autres offrandes qui ne sont pas restés intacts, on a offert à Sucellus de petits simulacres de maillets ou de marteaux. Cet outil reste toujours le plus distinctif dont Sucellus dispose. Souvent (et c’est également le cas en Narbonnaise), un site livre beaucoup plus de marteaux que d’images du dieu lui-même.

Un petit mot grammatical : à la contraire de Esus, de Tarvos Trigaranus et de Taranus, le nom Sucellus a un thème en -o-. J’utilise la terminaison -us parce que le nom Sucellus ne nous est parvenu que dans des textes latins, dont notamment des invocations à deo Sucello. Il s’agit d’un nom de la deuxième déclinaison, pas de la quatrième. La forme gauloise aurait dû être Sucellos — toutefois, cette dernière n’est pas (encore) attestée dans des textes gaulois.
Relief de Sucellus et de Nantosuelta
Relief de Sucellus et de Nantosuelta.
(Autel à Metz ; photographie par Nantonos, CC-BY-2.5)

Sucellus et Nantosuelta

Quoi que Pomone l’ait rejeté, Silvain/Sucellus n’est pas resté célibataire en Gaule. Son iconographie le montre souvent à côté d’une déesse à l’aspect royal dont le nom — Nantosuelta — est connu depuis un relief médiomatrique avec une inscription (à droite). Les images de cette déesse sont concentrées chez les Éduens, les Lingons et leurs voisins belges.

Tout comme Sucellus porte son long maillet, Nantosuelta a son emblème propre... mais on discute ce que c’est. Dans l’apparence, il s’agit d’une petite maison à la tête d’un long bâton, un peu comme une mangeoire d’oiseaux ou une ruche. Peut-être s’agit-il d’une sorte de sceptre. A part de celui-là, elle porte une patère à la main et un diadème à la tête.

En vertu du relief médiomatrique, on a pu attribuer le nom de Nantosuelta à toute une série de représentations d’une déesse liée le plus souvent à Sucellus. La déesse apparaît même parfois seule, comme à Sarrebourg ou à Spire. Dans ces deux cas, elle est accompagnée d’un corbeau ; dans le premier, d’une ruche et de trois alvéoles d’abeilles ; dans le second, des fruits. Des cornes d’abondance, des tonneaux (à vin ?) et des amphores, de grands sacs renforcent le symbolisme de l’abondance des nourritures et des boissons. Tout ça fait penser à la fonction de Rosmerta, mais la couronne que Nantosuelta porte souvent nous offre aussi un parallèle à Junon la Reine... Nantosuelta tient même une fois le gouvernail de Fortune.[20] Bref, elle est la reine des destins du menu peuple, ceux qui n’ont guère le luxe d’espérer davantage que les simples plaisirs (du miel, du vin, de quoi manger). Le couple divin est souvent associé à un chien, l’animal qui est comme eux l’ami et le protecteur des paysans.

Ioui et Siluano ara
Autel nîmois, co-dédié à Jupiter et Silvain. Outre l’inscription, l’autel est gravé des attributs des deux dieux : le foudre et la roue du Jupiter gaulois, et le maillet, l’olla et la pioche de Silvain.
(Musée archéologique de Nîmes)

Le Silvain du Midi

« Ô Silvain, à demi enclos dans un frêne sacré,
et suprême gardien de ce haut jardinet,
nous te dédions ces vers en gratitude
que (tu veilles sur) nous à travers les prairies et les monts alpestres
et chez les hôtes de ton bosquet odorant,
tandis que je rends la justice et que je conduis les affaires des Césars
avec ta faveur protectrice.
Ramène-moi à Rome avec les miens sain et sauf
et donne-nous à cultiver la campagne italienne sous ton patronage ;
je (te) consacrerai alors un millier de grands arbres. »
        —T. Pomponius Victor, procurateur des Auguste (hymne dédié à Axima dans les Alpes Graies)[21]

Le dieu au maillet n’est pas moins connu dans la Narbonnaise que dans la Gaule chevelue. Pourtant, il porte souvent les attributs typiques du dieu italien... et il s’appelle presque toujours Silvain. Le seul endroit au Midi où on évoque le dieu Sucellus, c’est Vienne, chef-lieu des Allobroges, une nation transitionnelle située toute à la frontière de la Gaule chevelue.[22] Pour le reste, il s’agit spécifiquement de Silvain. Comme on l’a vu, le Sucellus au nord s’habille d’ordinaire en paysan gaulois — il porte une longue tunique et une ceinture, et il a normalement la tête nue. Dans le Midi comme en Italie, Silvain peut porter une couronne aux feuilles ; il a souvent le corps nu, mais une cape ou une peau de loup pend parfois de ses épaules ou de son bras. On reconnaît cependant le dieu gaulois grâce à son maillet et à son olla.[23]

Bronze de Sucellus
Statuette de Sucellus de Vienne. Le dieu est nu à part de la peau de loup ; il porte une olla d’une main et sans doute un maillet (aujourd’hui disparu) de l’autre. Derrière lui, un énorme maillet termine en une couronne composée de cinq autres.
(Modification d’une photographie du Walters Art Museum, licence Creative Commons)

Glanum, Nîmes et Vaison sont des sites où d’importants sanctuaires étaient dédiés à Silvain. On a trouvé jusqu’à une centaine d’autels aux marteaux gravés au sanctuaire de Silvain à Glanum. Les autels de ce genre peut aussi être décorés d’une pomme de pin ou (plus rarement) d’une serpe.[24]

D’autres Silvain ?

Là où le dieu au maillet s’appelle Sucellus, les mentions de Silvain se réfèrent-elles à qui ? Est-ce qu’il s’agit du même dieu (et alors, pourquoi pas l’appeler Sucellus ?), ou bien d’un autre, peut-être plus proche du Silvain italien ? Il faut tout d’abord reconnaître que le nom Silvain est nettement majoritaire. Le dieu au maillet s’appelle Silvain dans tout le Midi. Le nom Sucellus ne se trouve guère en dehors d’une région s’étendant de la haute Loire au Rhin. Certes, cela est une région importante de la Gaule, englobant les Éduens, les Lingons, les Leuques et les Médiomatriques, mais en tout cas restreinte. Le nom Silvain, par contre, on le connaissait à travers toute la Gaule (et notamment en Germanie-Supérieure et en Aquitaine). On devrait plutôt se demander comment et pourquoi Silvain a conservé son nom celtique ici et là. Sauf indication contraire, je préfère rapprocher la plupart des Silvain gaulois à notre dieu au maillet.

Relief de Vosegus Silvain
Représentation probable de Vosegus Silvain au cerf, trouvé au Donon. Nu à part d’une peau de loup remplie de fruits, le dieu a à la main un outil ressemblant à une pioche. L’iconographie de ce dieu rappelle celle du Silvain italien, mais la présence du cerf est originel.
(Musée archéologique de Strasbourg ; modification d’une photographie de Ji-Elle, licence Creative Commons)

Il arrive cependant que Silvain assume un aspect particulier, qui pourrait correspondre à une divinité différente à l’origine. On trouve par exemple Vosegus Silvain dans les Vosges chez les Médiomatriques (et Vosegus chez les Vangions). Au Donon, un sanctuaire liminal vosgien, accessible à la fois aux Médiomatriques, aux Leuques et aux Triboques, a livré une figuration qui peut être du même dieu (voir à gauche) : tout en Silvain, il porte une peau de loup ; il a sur l’épaule un sac rempli d’amandes et d’une pomme de pin ; dans la main gauche il porte un long outil un peu comme le maillet de Sucellus, mais avec une tête ressemblant plutôt à celle d’une pioche ; à son côté il y a un long couteau ; derrière lui se trouve un cerf dont le dieu caresse les bois.[25]

L’attribut de la peau de loup est partagé dans la même région avec un autre dieu, trévire pour l’essentiel, qui s’appelle Intarabus ou même Mars Intarabus. La figuration d’Intarabus en bronze a malheureusement perdu ses autres attributs (lance de Mars ? maillet de Sucellus ?), donc on ne peut plus savoir si son iconographie s’approchait encore plus de celle de Silvain.

Également en région trévire (à Gérouville) se trouve un dieu qui s’appelle Silvain Sinquas (Sinquatis ?). Presque tout ce qu’on sait à sujet de lui est qu’un citoyen romain s’est acquitté d’un vœu en sa faveur, et qu’un pérégrin en a fait de même pour le bien-être de son fils.[26]

On a remarqué qu’on représente Vosegus avec un cerf. Encore un dieu au cerf a été identifié avec Silvain, cette fois-ci en Grande-Bretagne, près de la limes d’Hadrien et chez les Brigantes. Il s’agit de Cocidius, un dieu chasseur qu’on adore également sans interpretatio romana. À Risingham, un relief représente Silvain Cocidius en chasseur avec un chien, un cerf et un arbre ; sur une autre face de la pierre on trouve une biche et son faon sous un autre arbre. De plus, une représentation à Moresby identifie comme Silvain le dieu cornu ithyphallique des Brigantes (qui est d’ordinaire identifié plutôt à Mars ou à Mercure).[27] Les évidences vosgienne et bretonne démontrent-elles qu’on a parfois appelé « Silvain » le dieu aux bois de cerf que nous connaissons comme Cernunnos ? C’est possible. D’autant plus que Silvain semble avoir gagné en popularité en même temps que les attestations de Cernunnos s’évanouissent... Pourtant, l’histoire est sans doute plus complexe. À l’origine, le dieu au maillet pouvait toujours être distinct ; sa convergence avec le dieu aux bois de cerf serait dans ce cas conjoncturelle.

D’autres inscriptions bretonnes attribuent à Silvain les épithètes Callirius (“dieu au noisetier” ?) et Vinotonus (“dieu à la vigne” ?).[27]

Conclusions

Ami des humbles, protecteur des campagnes, dieu qui confère la prospérité ouvrière, le caractère de Silvain ne varie point au fond. Il se présente cependant dans diverses formes. Le Silvain italien s’arme d’une faucille, se revêt d’une peau de loup et porte la branche d’un arbre (normalement le pin). En Gaule du nord, voilà Sucellus/Silvain au maillet, à la tunique campagnarde et à l’olla, entouré de son chien fidèle et parfois de tonneaux de vin. Ses représentations en Gaule du sud font, pour ainsi dire, le moyen entre les deux types.

Dans son œuvre bénéfique, le Sucellus gaulois n’est pas seul ; à son côté, voilà Nantosuelta à la mine royale. Elle partage souvent ses attributs, comme les amphores ou le chien, non moins que ses responsabilités. En outre, on peut compter comme proches alliés de Silvain des divinités comme Diane, les lares et les nymphes.

Quelques évidences suggèrent que le culte de Silvain peut recouvrir ici ou là celui de Cernunnos, en voie de lente disparition au fur de la romanisation. D’autres font preuve d’une certaine confusion ou identification avec le Pan grec et avec son homologue latin, Faunus. Cela ne doit pas du tout diminuer l’originalité et la puissance de notre bénévole dieu au maillet.


Notes

Une ébauche préliminaire de cette page dérive de l’article “Silvanus” in William Smith (1867), A Dictionary of Greek and Roman biography and mythology.

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